ELUARD Paul
[Eugène Grindel] (Saint-Denis 1895 - Parigi 1952)
Corps Mémorable
Luogo: Paris
Editore: Pierre Seghers Éditeur, "Poésie 48"
Stampatore: Imprimerie Macléval - Parigi
Anno: 1948 (24 settembre)
Legatura: brossura
Dimensioni: 18x11 cm.
Pagine: pp. 28 (8)
Descrizione: esemplare nella tiratura ordinaria. Seconda edizione, ma prima integrale e definitiva.
Bibliografia: N. D.
Prezzo: € 60ORDINA / ORDER
La prima edizione di «Corps mémorable» è di soli 26 esemplari, illustrati da Valentine Hugo. L'edizione definitiva, riveduta e aumentata è dell'anno successivo (Paris, Seghers, "Poésie 48", 1948), senza illustrazioni. Nel 1957 esce la prima edizione illustrata, con le fotografie di Lucien Leclergue: sarà il primo libro di nudo fotografico a ottenere in Francia il permesso di essere venduto pubblicamente.

La misteriosa "Jacqueline" è Nusch Eluard, nata Maria Benz, come testimonia Lucien Leclergue: "Je suis un peu collectionneur. J’aime être entouré de ces vagues d’ondes que diffusent les livres de ceux qui m’ont aidé : Picasso, Cocteau, Saint John Perse, Éluard, Barthes [...] Je cherchais désespérément le manuscrit quand, enfin, j’eus la joie de rencontrer la dédicataire du poème, la mystérieuse Jacqueline. J’étais au cœur même de la création face à l’inspiratrice et rédemptrice, puisqu’Éluard voulait se suicider après la mort de Nusch (novembre 1946, il y a 60 ans) et que des amis – dont ce jeune couple – l’entourèrent de soins attentifs et d’amour. Claude Royen parle dans ses mémoires et Pierre Dreyfus – petit-fils d’Éluard – évoque dans ses notes aux Lettres à Gala une correspondance à Roland Penrose où il confesse: «J’ai traversé tous ces derniers temps avec beaucoup de mal. Ce mal s’est peut-être maintenant un peu atténué, mais je ne suis pas encore résigné. La douleur a diminué, mais la sensation de vide a augmenté, est devenue vraiment atroce… Il faut de toute façon que j’aie le courage de quitter mon appartement et les deux jeunes amis adorables qui m’ont littéralement sauvé la vie depuis la mort de Nusch…». Sous les toits, en allant vers la Butte, je rencontrais un couple auréolé de cette tendre lumière dans laquelle on rêve de se baigner. J’étais aux anges et bouleversé, car j’avais entre mes mains le manuscrit de ce poème, écrit au dos de formulaires administratifs périmés, sur un papier satiné agréable à la plume, et récupéré par Alain. C’est ici que Jacqueline avait posé – nue – pour Valentine Hugo, dont les dessins devaient illustrer une réédition de «Corps mémorable» que mes images balayèrent! J’avais eu la chance de les retrouver et de les acheter, comme certaines lettres d’Éluard, avec une carte postale adressée à Valentine par Éluard, Jacqueline et son mari depuis la Côte d’Azur" (Lucien Leclergue, «Ma saga de Corps mémorable» COMMUNICATIONS, Paris, Académie des Beaux-Arts, Séance 21 novembre 2007; pp. 81-82).