WEINER Lawrence
(New York, Bronx 1942 - 2021)
Coming and going. Venant et partant
Luogo: Geneva
Editore: Centre d'art contemporain / Ecart Publication
Stampatore: N. D.
Anno: 1977
Legatura: brossura
Dimensioni: 15x12 cm.
Pagine: pp. [48]
Descrizione: libro d’artista con un’immagine fotografica in copertina di Lawrence Weiner riprodotta in due tavole all’interno del volume, contenente una serie di dichiarazioni in lingua inglese e francese (traduzione di Béatrice Conrad-Eybesfeld) alternate a 3 schemi grafici. Tiratura di 750 copie. Edizione originale.
Bibliografia: Delcroix 2011: pp. 200, 202 e 436; Lailach 2005: pag. 167; Schwarz 1989: n. 20
Prezzo: € 250ORDINA / ORDER
“Une petite livre de 1977, COMING AND GOING. VENANT ET PARTANT (…) reprend, photos du bloc sur sa table à l’appui, cette experience et contient cette question important, ainsi exactement libellée: «Est-ce qu’une structure quelconque qui soutient un bloc de ____________ est une fondation?» Quand un support devient-il une fondation? Quand un substrat devient-il un fondement? Telle est la question que posent les livres de Lawrence Weiner eu égard aux énoncés que l’artiste y présente. Les pages d’une livre ne sont-elles chacune qu’un site pour ces «sculptures», comme la surface d’une mur où les inscrire? la séquence des pages n.est-elle inscrire? la séquence des pages n’est-elle qu’un sol où distribuer quelque chose d’avance et ailleurs établi? ou bien les pages sont-elles la «fondation» qui soutient l’edifice? L’indépendance des énoncés par rapport à toute présentation et tout contexte ne signifie nullement l’autonomie de leur signification. C'est même exactement l'inverse, delle-ci dépendant de leur fonctionnement dans des contextes «d'utilisation» que l'artiste diversifie. «La signification se situe au sein des "relations des ëtres humains aux objects», et non des signes entre eux. Le livre est l'un de ces objects. Depuis le premier, la notion de «contexte» s’est affinée, qui côtoie désormais celle d’ «objet»: le livre en tant que contexte n’implique plus uniquement des relations de voisinage au sens syntagmatique du terme; moins situation qui site, il possède une structure matérielle qui institute un mode d’approche ayant des effets sur le matériaux présentes. Les énoncés seraient, d’après l’artiste, sans espace spécifique? Il reste que le livre crée de son côte une temporalité et un espace spécifiques dans lesquels il leur donne (un) lieu. En particulier, le livre est ce qui pour le lecteur-spectateur résout l’antagonisme entre la verticalité du mur et l’horizontalité du sol, l’alternative entre peinture et sculpture où Weiner reste pris quand il prétend peindre ou dessiner au mur des «sculptures» qu’en plus il faut lire. Voilà qui permet peut-être de dépasser les justifications idéologiques un peu courtes du choix du livre comme medium le plus démocratique pour la diffusion et la circulation des œuvres. Nombre de sculpteurs contemporains de Weiner, il importe de la souligner au passage, ont eaux aussi et dans leurs propres termes mis en question la sculpture traditionnelle, oscillant entre œuvres murales, produits ou processus, et, dût-elle être non exclusive, ont entrevu dans le livre une issue à ces dilemmes proprement artistiques: carl Andre, Richard Long, Gilbert & George, Giulio Paolini, Mel Brochner, Sol Lewitt, notamment et puis Dibbets, évoqué au commencement de ce chapitre. Certes, pour Weiner le livre ne constitue pas l’œuvre (ou le «travail» ou la sculpture) au send qu’il donne à ce mot. Il n’empêche que pour nous, lecteurs - ou «utilisateurs», dira-t-on pour rester fidèle au vocabulaire de l’artiste -, le livre institue l’œuvre comme ouvre. Car elle se met alors à exister, socialement, intellectuellement, objectivement et, comme dans nul autre «contexte», visuellement. (…)” (Delcroix)