RIBEMONT-DESSAIGNES Georges
(Montpellier 1884 - Saint Jeannet 1974)
Frontières humaines
Luogo: Paris
Editore: Editions du Carrefour, "Collection Bifur"
Stampatore: Imprimerie Floch - Mayenne
Anno: 1929 (19 dicembre)
Legatura: brossura
Dimensioni: 19x13 cm.
Pagine: 369 (3)
Descrizione: copertina con titoli in nero su fondo giallino. Esemplare nella tiratura ordinaria di 2000 copie, mancante della sovraccopertina illustrata da Claude Cahun (Lucy Renée Mathilde Schwob), numero non apposto, con invio autografo dell'autore alla prima carta bianca: "A Monsieur Jacques Patis [?] avec le souvenir toujours reconnaissant de G. Ribemont Dessaignes". Volume intonso, ottimo stato di conservazione. Prima edizione.
Bibliografia: N. D.
Prezzo: € 250ORDINA / ORDER
Tiratura complessiva di 2.108 esemplari numerati in numeri arabi, di cui 8 su Japon (1-8), 100 su Hollande Pannekoek (9-108) e 2.000 su Alfa Navarre (109-2108).

"En effet, ce roman foisonnant mêle délires et spéculations, dans un dessein violemment iconoclaste. Un prisonnier voit surgir successivement trois hypostases relatant des entreprises désespérées pour repousser les «frontières humaines». La première partie, «Récit d’Ulysse», situe dans l’île Pou une contre-utopie monstrueuse: un prophète entraîne des foules sur une île déserte où ils n’auront plus d’autre possibilité que de s’entre-dévorer. La deuxième, «Confiteor», raconte une errance cauchemardesque dans un Paris qui, soumis à un tyran, l’Auteur, et à un dangereux médecin, le Dr Zor, évoque un univers concentrationnaire. «Paris, dans Frontières humaines, devient un camp – modèle dont Auschwitz pourrait être la copie, avec le débitage accéléré des cadavres en pièces détachées et le choix des victimes selon des critères aussi arbitraires que les signes raciaux» [Franck Jotterand, «Georges Ribemont-Dessaignes», Paris, Seghers, "Poètes d’aujourd’hui 153", 1966, pag. 76]. La troisième, «Le Jugement dernier», propose plusieurs versions d’Apocalypse (règne de la machine, exode catastrophique, retour au chaos…). Dieu est mis en jugement, tente de s’échapper, mais il n’est que le rêve des hommes, et il disparaît avec le dernier. En somme il s’agit toujours, à travers les pires excès dans la fiction, et l’ironie provocatrice dans la narration, de supprimer les contraintes (du travail, des codes – amoureux en particulier -, de la morale, du moi, de Dieu), de se dépouiller jusqu’au vide et à la solitude ultime" (Agnès Lhermitte, «Benjamin Fondane lecteur de G. Ribemont-Dessaignes», in: CAHIERS BENJAMIN FONDANE, «n. 18. Une bibliothèque vivante - Fondane et la Grande Guerre», 1915).